Mardi 6 février 2 06 /02 /Fév 19:22

Maximus Demetrius est un soldat. Un général même, dans la glorieuse armée de César. Brun, les yeux bleus, un corps d’athlète. Il s’est rendu célèbre autant par sa bravoure que par son succès auprès des nombreuses romaines esseulée de la capitale. Mais à cette heure, Maximus n’est plus qu’un prisonnier. C’est en pleine nuit que d’étranges individus se sont introduits chez lui, l’ont bâillonné, ligoté, et lui ont bandé les yeux. Pourquoi étranges ? Parce que malgré l’opposition féroce dont il a fait preuve, à aucun moment ceux-ci n’ont répliqué, jamais ils ne l’ont touché. Son corps nu et musculeux est vierge de toute ecchymose. Transporté à toute vitesse dans un char, le corps enroulé dans des couvertures, le visage fouetté par le vent, il ne peut qu’attendre sa destiné en priant les dieux de lui laisser la vie sauve, comme avant chaque bataille.

 

 

L’attente est interminable, la distance incalculable, une éternité semble s’être s’écoulée avant que le char ne s’arrête enfin. Des bruits de pas sur du gravier et ses ravisseurs s’emparent encore une fois de lui. Il tente bien de se débattre mais ses liens lui empêchent tout mouvement. Précautionneusement ils le soulèvent et le transportent dans un endroit humide où leurs pas trouvent de l’écho. Une grotte. Les sens aux aguets, il étudie chaque détail lui permettant de savoir où il est, et même, ce que l’on risque de faire de lui.

 

 

Enfin, au bout de quelques minutes, une chaleur se fait sentir, l’impression d’entrer dans une salle chauffée. Le crépitement caractéristique d’une torche le confirme. A sentir la chaleur ambiante, elles doivent être  nombreuses même. D’un mouvement commun, les ravisseurs le soulèvent et le déposent délicatement sur une grande surface plane, recouverte d’une épaisseur de tissu. A tâtons, ses doigts entrent en contact avec ce qui semble être de la fourrure, douce, épaisse et soyeuse. Une odeur d’encens flotte dans l’air. Où est-il ?

 

Que veut-on de lui ? On aurait pu le tuer cent fois ! Par Jupiter, serait-il tombé au royaume des morts ? Un mari jaloux ou un adversaire trop belliqueux aurait-il invoqué les dieux pour avoir sa perte ? Les bras en croix, les jambes écartées, c’est les membres entravés qu’il songe à tout cela.

 

 

Un silence pesant s’installe. Les hommes de l’ombre sont partis. Seuls, les battements de son coeur se font entendre. Soudain, un bruit de pas, plus légers ceux-là. Un autre bruit, plus métallique, comme des objets qui s’entrechoquent. Des armes ? Deux personnes se mettent de chaque côté de lui, ce sont leurs respirations qui lui apprennent. Sa fin est proche, il le sent. Les muscles tendus, il est prêt à mourir. Mais quelle n’est pas sa surprise lorsque, au lieu de sentir une lame, c’est une sorte d’éponge, humide et odorante qu’il sent sur ses membres. Non, ce n’est pas possible, pense-t-il, on le lave !

 

 

L’eau est chaude, le parfum délicieux, les gestes lents et précis. Aucune parcelle de son corps n’est négligée. Ses jambes, ses bras, son torse aux muscles saillants, ses cuisses, jusqu’à son entrejambe et son sexe, dont ses «  laveurs »  s’occupent soigneusement, ce qui n’est pas sans intriguer Maximus. Ainsi nettoyé et essuyé, c’est la tête pleine d’interrogations qu’il entend les pas s’éloigner, le laissant de nouveau seul et sans défense.

 

Et l’attente recommence, lente, lancinante, inquiétante.

 

 

D’un coup, son esprit est attiré par quelque chose. Parvenue jusqu'à ses narines, une fragrance délicate se détache de l’air ambiant. Il n’arrive pas à deviner ce que c’est exactement, un mélange de rose, de lavande, de myrrhe peut-être. Plus il essaie de savoir, plus elle devient entêtante, envoûtante. Il perçoit une présence près de lui. Une respiration, un souffle, un murmure. Il tend l’oreille mais ne comprend pas. Un déplacement d’air près de lui. Comme un spectre qui se déplace. Soudain, un contact sur son mollet. La sensation est légère, diffuse, comme un voile. Cela remonte le long de sa cuisse, effleure son entrejambe, continue sur son torse, termine sa course sur son visage. Le parfum est maintenant lourd, palpable, divin. A n’en pas douter, c’est un tissu imprégné de cette odeur qui se joue de lui. Un parfum de femme. Une femme. Serait-il tombé entre les griffes d’une harpye ou d’une succube ? Son cœur s’accélère encore à cette pensée.

 

 

Encore un murmure. Plus audible celui-là :

 

 «  Maximus……… Maximus…….. N’ai pas peur……… Maximus………. je ne te veux aucun mal…. »

 

 

Cette voix.

 

Ce souffle.

 

Cette plainte lui donne des frissons sur tout le corps. Un timbre doux et délicat, certainement pas celui d’un démon ! Quelque chose retouche son mollet. Non plus un tissu, mais comme une chatouille. Son cerveau est en ébullition pour deviner ce que c’est. Pas un objet. Un doigt. Non, plusieurs doigts. Une main même. Cette main de femme le caresse. Il n’arrive pas à y croire. Ses doigts sont aériens, doux. Un délice. Ils glissent sur sa peau. Le genou qu’ils contournent. La cuisse, où la main se fait plus appuyée. L’entrecuisse, qu’elle survole sans y toucher. Le ventre, qu’elle masse de façon plus insistante, comme pour s’en imprégner. Lentement, elle remonte sur son torse, arrive à son téton qu’elle effleure de ses ongles, ils tournent autour, puis, s’agrippent à lui. Le pincement de celui-ci lui procure un doux plaisir, tandis qu’un mince gémissement essaie de s’échapper de sa bouche muette. Tant de douceur ne peut empêcher son sexe de s’éveiller lentement. Telle une tige sortant de terre, il se dresse peu à peu vers les cieux, comme pour implorer les dieux de lui accorder l’offrande de ce corps de femme. Un murmure d’approbation sort de sa bouche, elle a dû s’en apercevoir. Sa main disparaît. Est-elle déçue ? Est–elle partie ?

 

 

Un froissement. Comme un tissu qu’on chiffonne. Ses mains reviennent sur ses mollets. Glissent sur ses cuisses. Un autre contact chaud de chaque côté de ses jambes. Comme…. des genoux. Oui, ses genoux. Elle est montée à califourchon au-dessus de lui, au-dessus de ses jambes. L’excitation grandit. Son sexe est dur. Une douce pointe chaude et humide vient graviter sur son genou. Une langue. Sa langue. Lentement, elle remonte le long de la cuisse. Il transpire. Il  halète. Son cœur bat la chamade. Elle dessine d’exquises arabesques sur la peau moite de son entrejambe, vient s’attarder dans l’aine, et glisse langoureusement sur ses bourses. Ce simple contact charnel l’électrise. Elle entreprend de les lécher consciencieusement, l’une après l’autre, les gobant tour à tour selon son bon vouloir. Sa langue est infernale, sa bouche divine. Sa main vient rejoindre son ballet buccal, pour caresser les testicules humides de salive. La pointe de chair commence son ascension vers le sexe tendu à l’extrême. Du plat de la langue, elle lèche toute la hampe de sa base jusqu’au gland, qu’elle enroule de son organe buccal tel un serpent. Elle tourne, tourne et retourne encore autour, pour ensuite redescendre le long de ce mât. Remonter et redescendre. Remonter et redescendre. Sa langue est partout à la fois, comme s’il y en avait plusieurs. La torture est exquise. Un étau de chair s’y referme, les lèvres chaudes le gobent littéralement. Un souffle rauque sort du bâillon, il a envie de crier mais le tissu l’en empêche. Il sent son sexe être aspiré, comme si elle voulait en prendre toute l’énergie, elle le suce avidement, goulûment, comme un être affamé de désir, comme si c’était la toute dernière fois.

 

 

 Elle bouge, affirme son assise autour de ses cuisses. Tandis que sa main continue de masser ses bourses, son autre main vient enserrer son membre. Il en est prisonnier. Ses doigts viennent se calquer sur le va et vient que fait la bouche. Elle le branle rapidement, alors que son phallus cogne au plus profond de la gorge de sa torturante. Son ventre est en feu, son plaisir au paroxysme. Il hurle intérieurement de ne pas pouvoir la contempler, de voir cette bouche qui lui donne autant de jouissance, d’y voir son sexe coulisser entre ses lèvres humides et chaudes. La rage au cœur, il  crève de la posséder, de la prendre, ou qu’elle, elle le prenne.

 

 

Comme s’il avait été entendu, au bord de l’éjaculation, elle arrête de le sucer, mais sa langue reste en mouvement. Elle remonte sur le ventre, vient fouiller le nombril, alternant léchages et tendres baisers mouillés. Elle arrive aux tétons qu’elle vient agacer de sa pointe, les prend entre ses dents et les mordille jusqu’à lui faire murmurer sa douleur. Ses baisers reprennent leur ascension jusqu’à la gorge qu’elle mord encore, telle une vampire. La douleur est divine. A sa surprise, sa main retire le bâillon d’un geste doux et, immédiatement, avant que tout son ne s’échappe de sa bouche libérée, elle vient y coller la sienne. Elle a un goût de miel, sa langue douce comme la soie, un ballet sensuel commence entre les deux organes, comme une joute amoureuse, les salives se mélangent, ils se font l’amour avec leurs bouches.  Il a envie de la prendre dans ses bras, de la caresser, de goûter chaque parcelle de sa peau.

 

 

 Tout en continuant de l’embrasser, elle vient frotter son sexe humide de désir sur le membre tendu du prisonnier. La caresse est précise, il devine son clitoris gonflé et sa vulve trempée de son suc. Il la veut. D’un lent mouvement, elle se place juste au-dessus du gland, et se laisse empaler doucement, centimètres par centimètres, comme pour en apprécier chaque seconde. Elle gémit. Elle se penche et donne ses pointes de seins durcies par le plaisir à téter, ce qu’il fait férocement, il les mange, les dévore, les mord jusqu’à la faire crier. Son cri résonne dans la grotte. Elle s’agite maintenant, accélère son mouvement, le chevauche avec rapidité, son sexe rentrant et sortant à une vitesse telle qu’il ne pourra pas résister longtemps. Malgré ses membres entravés, il lui donne des coups de reins brutaux, essaie de la pilonner, de la pénétrer au plus profond de son être.

 

 

«  Je veux te voir, je veux te voir !  »  Hurle-t-il.

 

Ils gémissent en duo, ne sont plus que 2 corps avides de jouissance. Elle crie de plus en plus, il la sent venir, tout comme il se sent venir à son tour.

 

«  Je veux te voir jouir ma déesse ! »

 

 

Comme par magie, le bandeau s’envole, découvrant ses yeux. La vision qui s’offre à eux est paradisiaque. Devant lui apparaît la plus belle femme qu’il ait jamais vue, la peau dorée, les yeux aussi bleus que le ciel de Toscane, les longs cheveux couleur des blés, c’est une apparition enchanteresse, et elle décuple encore plus son désir. Bouche contre bouche, elle l’aspire en elle, le boit, le dévore. Son antre humide l’enserre tel un écrin de velours.

 

 

Soudain, deux hurlements synchronisés déchirent le silence. Elle tend son corps à l’extrême tandis qu’il se vide en elle en de longs jets brûlants, l’inondant de sa semence.

 

 

Haletants, ils reprennent leur esprit l’un sur l’autre.

 

«  Détache-moi. » demande-t-il.

 

La voix encore saccadée, elle lui répond :

 

«  Je t’ai voulu Maximus, et quand une déesse veut, elle obtient. »

 

Posant sa main sur son épaule gauche, une vive douleur se fait sentir, lui arrachant une plainte. Lorsqu’elle l’eut retirée, un V y était inscrit, comme marqué au fer blanc.

 

«  Désormais tu m’appartiens, et quand j’en aurais le désir, tu viendras à moi.»

 

Il sut à cet instant qu’aucune autre femme ne lui procurerait autant de plaisir qu’elle. Il serait sa chose pour l’éternité, esclave d’une déesse aimante et aimée en retour.

 

Vénus…

 

                                                       

Par colibri - Publié dans : quand mon esprit s'évade ....
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